Une autre journée qui allait prouver que je me faisais chier. Bon d'accord, que je m'embêtais. J'étais allongée sur mon lit, en train de m'amuser à balancer ma balle rebondissante contre le plafond et à la récupérer au vol. Mon père et ma soeur étaient sortis au Zoo, ils allaient bien s'amuser tous les deux à regarder les gorilles se goinfrer de bananes... Depuis que nous étions partis de la maison, il y a cinq ans, mon père faisait tout pour que Anouck ( ma soeur ) et moi soyons heureuse. Pour Anouck, ça marchait evidemment, comment voulez-vous qu'une gamine de quinze ans ne soit pas heureuse alors que son père la laisse faire ce qu'elle veut ! Mais moi, c'était beaucoup plus compliqué. Déjà, ma mère me manquait, cela faisait trois ans que je n'avais pas eut de ses nouvelles, ensuite, pour être heureuse, il faut me laisser faire ma vie comme je l'entend car mon père me gonfle vraiment pour que je fasse des études scientifique, comme lui. Mais j'essaie de lui faire comprendre depuis trois ans que la photographie, c'est ce que j'aime ! Tu parles, lorsque je lui dis ça, il me regarde genre ; " parle à mon cul, ma tête est malade ". Classe, vous avez vu...
Tiens, en parlant de photographie, mes doigts commençait à s'engourdir, j'avais besoin de prendre des photos. Je n'avais pas vraiment explorer la ville depuis mon arrivée, j'étais plutôt occupée à travailler ou à draguer, oui à draguer les mecs du quartier. Il fallait que je bouge, que je sorte, alors, je sautais sur mes pieds et me dirigeais vers la salle de bain. Je prends ma douche, me lave les cheveux, brosse mes dents puis mes cheveux avant de les attachés négligemment et de sortir de la salle de bain, enroulée dans une serviette blanche. Je me dirige sur la pointe des pieds jusqu'à mon armoire et en sors une paire de souvêtements assortis, un jean diesel déchiré et délavé, un top jaune et orange et un sweat léger assortis. Je m'habille et attrape ma sacoche avant de sortir de la pièce. J'attrape un croissant puis sors de la maison après avoir refermé la porte à clefs. Je me dirige vers le garage et monte sur ma moto, le casque à la main. Je le fourre sur ma tête et conduis jusqu'au parc.
Je suis heureuse de constater qu'il n'y a presque personne, je serais donc tranquille pour prendre mes photos. Je me dirige vers le lac et commence à prendre tout et n'importequoi. J'étais en train de prendre le lac lorsqu'un jeune homme à la peau cuivrée se posta devant mon objectif. Je pris la photo et il me dit que c'était trop tentant. Je ris doucement et lui montrais la photo. Il me dit alors que j'étais "bonne" et j'explosais de rire. "Bonne", personne encore ne m'avait dit qu'il me trouvait jolie de cette manière.

<< C'est comme ça que tu dragues ? >> Je souris. << Heuresement que t'as un belle gueule. Tu sais, c'est pas flatteur de dire à une fille qu'elle est... Bonne >>

Il me sourit et je m'asseyais au sol. Je l'invitais à faire de même d'un signe de main puis le regardais. C'est vrai qu'il était très mignon. J'éteignais mon appareil et me tournais vers lui, en tailleur.

<< Alors, Monsieur "Jesuisbonne", quel est ton nom ? Moi c'est Kaya.>> Je lui tend la main.

Spoiler:

Avant, à Brooklyn, les gens me conaissaient sans me connaître. Pour eux, j'étais juste la fille un peu cinglée ( quoi que un peu soit de trop ), qui drague tout le monde et a tout le monde. Ils passaient dans le couloir du lycée et me disaient " Salut Kaya !", de peur que je balance quelque chose devant leurs amis qui leurs fouttes la honte. Mais ils avaient tous tord, je ne sais pourquoi, les gens me prenaient pour quelqu'un de violent et de vache. Peut-être était-ce à cause des filles nommées Stacy Van Alen, qui passaient leurs temps à rabaisser les autres... A Brooklyn, c'était la jungle. Regardez Gossip Girl, ça résume bien dans quel endroit pourrit je vivais.
Mais heureusement, mon père m'a emmené ici avec ma soeur. Ici il y a pleins de chose à photographier, alors qu'à New York... Il y a... Des immeubles. Enfin ! J'étais sortis aujourd'hui, j'avais besoin de prendre l'air et de prendre des photos : ma carte n'était pas encore pleine. Chaque mois, j'envoyais mes photos à Eliott, un ami que j'avais au Canada, lorsque nous y sommes passés avec mon père. Lui aussi avait une passion pour la photographie. Quoi que lui, c'était un peu différent. Il n'aimait ni prendre les photos, ni se trouver dessus, il préferait les regarder et les collectionner...
Donc j'étais au parc un jeune homme vint m'aborder, et comme une conne, je crus qui me disait que j'étais "bonne" dans le sens bien fouttu. Je roulais des yeux agacée par moi-même et m'affalais sur le sol. J'avais envie de rire.

<< Ah ok... Ben dans les deux cas, merci >>

Il se présenta sous le nom de Lucas. Je conaissais un Lucas autrefois, c'était un Hippie. Il passait son temps à me taper dans le dos et à me chanter " Soit en paix, girl. Trouve ta voie, ton chemin et soit en paix, girl !!!!". C'était assez flippant. Il se baladait dans le lycée en pantalon pête d'eph', haut à fleurs et avec une genre de cravate en forme de bouquet de fleurs enroulé autour de la tête. J'étais sûr que tous les jours ils se fumaient un ou deux pétards... Fois dix.

<< Tu aimes prendre des photos toi aussi ? >>

Aujourd'hui, j'avais vraiment senti le besoin de sortir, et j'avais eut raison de m'écouter car j'avais fais la conaissance d'un charmant jeune homme nommé Lucas. En fait, j'avais hésité pour venir au parc, car je m'étais dit que la plage ne devait être pas mal non plus, et puis, finalement, je m'étais dit que le parc serait mieux avec toute cette végétation et cette tranquilité et que j'irais à la plage demain, en plus je n'avais pas de maillot de bain.
Je n'ai jamais été très douée pour les rencontres, soyons honnête. Un jour, j'ai mis le pied dans une poubelle en faisant la conaissance d'un garçon, un autre jour, j'ai foncé dans un poteau alors que je parlais avec une fille et un autre jour encore, j'ai assomédeux personnes en faisant du bowling. Voilà comment j'agis avec les gens lorsque je les rencontre. Et là, il avait fallut que je comprenne tout de travers ! Lorsqu'il m'avait expliqué ce qu'il voulait me dire, je m'étais senti très con et je ne savais plus quoi dire. Il était assez mignon, plus beau que la moitié des garçons avec qui j'étais sortie.

<< Merci. Ben oui, il faut toujours que je fasse une boulette dès que je rencontre quelqu'un. >> Je lui souris.

Je l'avais déjà vu autrepart, après où , c'était une bonne question. Il devait surement habiter pas loin d'ici, car il était venu à pied. Je me demandais alors s'il n'était pas à l'université, mais il ne paraissait pas faire plus de dix-neuf ans.
Je lui demande alors s'il aime photographier et il hoche la tête vigoureusement. Je souris et lui tend mon appareil après l'avoir allumé. Je lui souris et le pose dans ses mains.

<< Montres-moi ce que tu sais faire >>